Son but : Qi GONG, TAI JI QUAN et CHAN en Haute Normandie


Terre de Jade propose la pratique de trois disciplines, le QI GONG, le TAI JI QUAN et le CHAN, comme moyen d'accumuler, de contrôler et de diriger son énergie interne. Elles contribuent ainsi à l'équilibre tant physique que mental.


Le QI GONG ou CHI CONG ou encore TCHI KUNG se prononce " tchi gong ". Sa traduction littérale est énergie - travail. Cet art énergétique, en élevant le mouvement au rang de méditation, calme l’esprit, évacue le stress et accroît les capacités perceptives de nos sens.


Le TAI JI QUAN ou TAI CHI CHUAN, littéralement suprême - sommet ou pôle - style ou boxe, est d'inspiration martiale. Le mouvement en est souple, relâché, doux, naturel et aisé.


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A propos de la méditation… (texte de Sogyal Rinpoché)



Sogyal Rinpoché, en 2008



Sogyal Rimpoché, né en 1947, est un lama de la tradition Nvingma du bouddhisme tibétain. Il est notamment connu pour être l'auteur du Livre tibétain de la vie et la mort, paru dans 61 pays, qui présente de façon complète l'ensemble des enseignements du bouddhisme tibétain. Sogyal Rinpoché a commencé à enseigner en Occident il y a maintenant  trente-sept ans et voyage fréquemment à travers le monde pour donner des conférences publiques et conduire des retraites d'étude et de pratique du bouddhisme tibétain.

« Je me suis aperçu qu’aujourd’hui, ceux qui s’engagent dans une voie spirituelle ne savent pas toujours comment intégrer la pratique de la méditation dans leur vie quotidienne. Je n’insisterai jamais assez sur ce point : la raison d’être, l’intérêt et le but tout entier de la méditation sont d’intégrer celle-ci dans l’action. La violence et les tensions, les défis et les distractions de la vie moderne rendent cette intégration d’autant plus nécessaire.

Certaines personnes se plaignent à moi en ces termes : «Je médite depuis douze ans et pourtant rien n’a changé ; je suis resté le même. Pourquoi ? »
La raison est qu’un abîme sépare leur pratique spirituelle de leur vie quotidienne, qui semble exister dans deux mondes distincts sans aucunement s’inspirer l’une de l’autre. Cela me rappelle un professeur que je connaissais lorsque j’étais à l’école au Tibet. Il pouvait brillamment exposer les règles de la grammaire tibétaine, mais savait à peine écrire une phrase correcte !

Comment donc parvenir à cette intégration, que faire pour imprégner notre vie quotidienne de l’humour tranquille et du détachement spacieux de la méditation ?
Rien ne peut remplacer la pratique régulière. En effet, c’est seulement par une pratique véritable que nous pourrons savourer sans interruption le calme de la nature de notre esprit, et en prolonger l’expérience dans notre vie de tous les jours.

Je recommande à mes étudiants de ne pas sortir trop vite d’une séance de méditation. Accordez-vous quelques minutes pour que la paix née de la pratique s’infiltre dans votre vie. « Ne vous levez pas d’un bond, ne partez pas trop vite, mais laissez votre vigilance s’intégrer à votre vie. Soyez comme un homme qui souffre d’une fracture : il demeure toujours attentif à ce que personne ne le heurte. »
Après la méditation, il est important de ne pas céder à la tendance consistant à solidifier notre perception du monde. Quand vous revenez à votre existence quotidienne, permettez à la sagesse, à la vision profonde, à la compassion, à l’humour, à l’aisance, à la largeur d’esprit et au détachement nés de la méditation d’imprégner votre expérience.

La méditation éveille en vous la réalisation de la nature illusoire et chimérique de toute chose. Un grand maître disait : « Après la pratique de la méditation, on devrait devenir un enfant de l’illusion.». Dudjom Rinpoché donnait le conseil suivant : « En un sens, tout est illusoire et possède la nature du rêve. Pourtant, malgré tout, continuez à agir avec humour.

Si vous marchez, par exemple, dirigez-vous d’un cœur léger, sans raideur ni solennité inutile, vers le large espace de la vérité.
Quand vous êtes assis, soyez la citadelle de la vérité.
Quand vous mangez, remplissez le ventre de la vacuité de vos négativités et de vos illusions ; laissez-les se dissoudre dans l’espace qui pénètre tout.
Et quand vous allez aux toilettes, considérez que tous vos obscurcissements et tous vos blocages sont par là-même purifiés et éliminés. »
Ce n’est donc pas seulement la pratique assise qui importe, mais bien plus, l’état d’esprit dans lequel vous vous trouvez après la méditation.
C’est cet esprit calme et centré qu’il vous faut prolonger dans chacune de vos actions.

J’aime cette histoire Zen où le disciple demande à son maître : « Maître, comment appliquez-vous l’éveil à l’action ? Comment le mettez-vous en pratique dans la vie de tous les jours ?
- En mangeant et en dormant, répond le Maître
- Mais Maître, tout le monde mange et tout le monde dort.
- Mais tous ne mangent pas quand ils mangent et tous ne dorment pas quand ils dorment ! »
D’où le célèbre adage Zen : « Quand je mange, je mange et quand je dors, je dors. »

Manger quand vous mangez et dormir quand vous dormez signifie être totalement présent dans chacune de vos actions, sans qu’aucune des distractions de l’égo ne vous éloigne de cette présence. C’est cela l’intégration.
Et si vous souhaitez réellement l’accomplir, vous ne pourrez vous contenter de considérer la pratique comme un simple remède ou une thérapie occasionnelle ; elle devra devenir votre nourriture quotidienne.
Voilà pourquoi il est excellent de développer cette capacité d’intégration dans le cadre d’une retraite, loin des tensions de la vie citadine moderne.
Les gens viennent trop souvent à la méditation dans l’espoir d’obtenir des résultats extraordinaires, par exemple des visions, des lumières ou des phénomènes miraculeux. Lorsque rien de tout cela ne se produit, ils sont très déçus. Pourtant le véritable miracle de la méditation est plus ordinaire et bien plus utile. C’est une transformation subtile qui se produit non seulement dans votre esprit et dans vos émotions, mais également dans votre corps.

La méditation possède un important pouvoir de guérison. Savants et médecins ont découvert que, si vous êtes de bonne humeur, les cellules même de votre corps sont plus « joyeuses ». Si par contre votre état d’esprit est négatif, vos cellules peuvent devenir malignes. Votre état de santé général dépend beaucoup de votre état d’esprit et de votre façon d’être.

Et si vous trouvez difficile de pratiquer la méditation chez vous, en ville, faites preuve d’imagination, partez dans la nature. La nature est toujours une source d’inspiration inépuisable.
Pour calmer votre esprit, promenez-vous dans un parc à l’aube ou admirez la rosée posée sur la rose d’un jardin. Allongez-vous sur le sol et contemplez le ciel. Laissez votre esprit se perdre dans l’immensité. Que le ciel extérieur éveille le ciel intérieur de votre être.
Debout près d’un ruisseau, laissez votre esprit se mêler à la course de l’eau. Unissez-vous à son murmure incessant. Asseyez-vous près d’une cascade et laissez son chant apaisant purifier votre esprit. Marchez le long de la mer et laissez le vent du large caresser votre visage. Asseyez-vous près d’un lac où dans un jardin et, tout en respirant paisiblement, laissez le silence s’établir en vous tandis que la lune monte, lentement et majestueusement, dans la nuit claire.
Tout peut devenir une invitation à la méditation : un sourire, un visage aperçu dans le métro, la vue d’une petite fleur poussant dans l’interstice d’un trottoir, une cascade d’étoffe chatoyante dans une vitrine, un rayon de soleil illuminant des fleurs sur le bord d’une fenêtre. Soyez à l’affût de chaque manifestation de beauté et de grâce. Offrez chaque joie, soyez à tout moment attentif au « message émanant sans cesse du silence».
Lentement, vous deviendrez maître de votre propre félicité, alchimiste de votre propre joie, ayant toutes sortes de remèdes à portée de main pour élever, égayer, éclairer et inspirer chacune de vos respirations et chacun de vos mouvements.

Qu’est-ce qu’un grand pratiquant spirituel ? C’est une personne qui vit constamment dans la présence de son être véritable, qui a trouvé la source d’une inspiration profonde et s’y abreuve continuellement ».

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